L’œil du Golden Promise, c’est l’occasion d’aborder les flacons présentés sur finespirits.auction sous un nouvel angle grâce aux experts du Golden Promise Whisky Bar : Clément Gaillard et Salvatore Mannino.
Glenlivet 1965 Gordon & MacPhail
46%, 70cl, 2007, #6733
Nous ne nous lassons pas de ces vieux whiskies du Speyside élevés par Gordon & MacPhail avec le savoir-faire qui fait la réputation de ce grand négociant. Le bois est parfaitement intégré, ne laissant en surface que des notes évoquant un parquet fraîchement ciré. Lové dans un bon fauteuil, on y prend un thé en grignotant quelques fruits de saison. Quel confort !
48%, 70cl
On ne présente plus ce Yamazaki qui déroule une partition gourmande faite de fruits secs, de chocolat, de prunes et de confiture d’orange. C’est un sherry à la fois puissant et charmeur, imposant par sa précision et sa finesse tout en sachant rester doux, enveloppant, presque régressif.
Imperial 1993 Gordon & MacPhail
45%, 70cl, 2004
La distillerie Imperial a été fondée en 1897 par le propriétaire d’alors de Talisker et de Dailuaine, d’après les plans du célèbre architecte Charles Doig. Nommée en référence au Jubilé de Diamant de la Reine Victoria, célébré la même année, la distillerie n’aura pas eu une existence des plus tranquilles : fermée un an après son inauguration, subissant la crise du Pattison’s Crash en 1898, elle passera plus de la moitié de son existence à être inactive, jusqu’à sa fermeture définitive en 1998. Elle sera finalement détruite en 2013 (mis à part ses chais) et depuis 2015, une nouvelle distillerie, Dalmunach, a été construite sur le même site.
Il n’y aura eu qu’un seul embouteillage officiel (un 15 ans), Imperial faisant surtout l’objet d’embouteillages de négoce, comme ce bel exemple de chez Gordon & MacPhail, réalisé en 2004, pour la Maison du Whisky : le nez est ample et gourmand, il évoque les nonnettes à l’orange, la crêpe Suzette et des bonbons au café, ainsi que du gingembre râpé. Des notes de fenouil apportent beaucoup de fraîcheur pour un whisky vieilli en fût de sherry. La bouche, ample, confirme le nez en tout point : On y trouve l’orange dans tous ses états (gâteau, liqueur), avec cette touche anisée et des grains de café. La finale est longue et épicée.