L’œil du Golden Promise, c’est l’occasion d’aborder les flacons présentés sur finespirits.auction sous un nouvel angle grâce aux experts du Golden Promise Whisky Bar : Salvatore Mannino et Clément Gaillard. Chaque nouvelle vente sera l’occasion de partager leurs impressions sur les bouteilles qu’ils auront sélectionnées dans le catalogue.
Situé dans le quartier Montorgueil à Paris, le Golden Promise est à la fois un bar à cocktails et à whisky. Plus de 1 000 embouteillages, dont certains presque introuvables, sont proposés dans cette cave aux allures de speakeasy.
Talisker 1958 Gordon & MacPhail,40%, 75cl
Il est de notoriété publique que ces vieux Talisker embouteillés par Gordon & MacPhail dans les années 1970 et 1980 sont généralement délicieux. Celui-là ne fait pas exception à la règle avec une tourbe élégante et fondue qui n’écrase pas ses nombreux fruits. Les amateurs de vieux whiskies apprécieront aussi la patine cireuse et résineuse de ce Talisker qui se traduit en bouche par une texture grasse, huileuse, très suave.
Springbank 21 ans, 1995, Auxil Import, 46%, 70cl
Les Springbank 21 ans sortis dans les années 1990 sont de petites merveilles d’équilibre et de complexité. Une tourbe terreuse et saline vient se mêler au caractère viandé et tertiaire du whisky. Probablement distillé au début des années 1970, c'est un rappel éclatant de la qualité des whiskies produits par Springbank dans ces années-là, ici parfaitement mis en valeur par un boisé quelque peu austère mais d’une grande élégance.
Nikka Tsuru 17 ans, 2012, 43 %, 70cl
Si les blends sont souvent mésestimés, ce Tsuru 17 ans démontre qu’au Pays du Soleil Levant, l’assemblage peut être élevé au rang d’art (ce qu’il est d’ailleurs). Toutes les caractéristiques du whisky japonais sont ici réunies : équilibre, complexité et finesse. Les fruits confits donnent le change aux épices douces, complétés par des notes de bois noble. Charmeurs, on comprend pourquoi les whiskies japonais plaisent tant.
Bowmore 1994 Berry Bros. & Rudd, 2008, #1685, 54,5%, 70cl
Voilà un Bowmore qui sort des sentiers battus. Bien qu’étant un whisky de l’île d’Islay, le malt qui est produit n’est généralement pas un monstre de tourbe et peux même faire preuve d’un exotisme exubérant, ce qui a contribué d’ailleurs à son mythe. Ici, c’est un whisky corpulent qui nous est proposé, où suie et tourbe donnent de la matière, le tout relevé de belles notes poivrées chères à Bowmore, sans oublier le caractère salin qui nous rappelle son origine insulaire.