Cette cinquième vente de Fine Spirits Auction illustre la dualité du marché des enchères de spiritueux, partagé entre les amateurs, les collectionneurs et les investisseurs. Elle illustre un creusement des écarts de valorisation et du nombre d’enchères placées au sein des différentes catégories de spiritueux ainsi qu’une certaine polarisation des enchérisseurs.
Le top cinq en nombre d’enchères est sans équivoque : deux whiskies japonais, deux rhums et un whiskey américain talonné de près par un autre whisky japonais.
Karuizawa est une fois encore la distillerie la plus prisée. La majorité de la quinzaine de bouteilles de Karuizawa présentées a dépassé ses estimations hautes et les sept adjudications les plus élevées de la vente sont des Karuizawa, soit 30 % de la valeur globale de cette cinquième édition.
Avec 9% de l’ensemble des lots proposés, la catégorie des rhums réalise près de 12% de la valeur globale des enchères de FSA#5. Celle-ci est principalement animée par les rhums du Guyana et par Caroni qui représente plus d’un quart des lots de la catégorie. Du côté des rhums français, trois distilleries se distinguent au fil des ventes : La Favorite, Rhum J.M et Neisson. Bally et Saint James s’illustrent également avec des éditions millésimées. Les rhums français réalisent 27% de la valeur des rhums vendus pour 30% des lots rhum présentés.
Avec moins de 3% de l’ensemble des lots proposés, la catégorie des whiskeys américains réalise 4% de la valeur globale des enchères de FSA#5. Notons que l’intégralité des lots de cette catégorie a trouvé preneur. Les whiskeys américains ont atteint sur cette vente 93% du total de leurs estimations hautes et s’imposent donc comme une catégorie dynamique tant pour les vendeurs que pour les acheteurs, avec un éventail de prix très large et un potentiel certain pour l’avenir.
Cette vente donne un bon aperçu des motivations et des profils d’acheteurs qui se retrouvent sur Fine Spirits Auction. Si les motivations des vendeurs sont claires - se dessaisir de leurs bouteilles au meilleur prix -, celles des acquéreurs sont plus variées. On achète pour boire, offrir, collectionner et/ou investir, l’un n’excluant pas l’autre selon les évolutions du marché et des situations. Parmi une sélection étoffée de plus de 650 lots, gageons que les participants de cette vente auront trouvé chaussure à leur pied.