L'Oeil du Golden Promise 14.1

L’œil du Golden Promise, c’est l’occasion d’aborder les flacons présentés sur finespirits.auction sous un nouvel angle grâce aux experts du Golden Promise Whisky Bar : Clément Gaillard et Salvatore Mannino.

 

 

Clément Gaillard

 

Ardbeg 18 years 1998 Signatory Vintage Straight From The Cask Cask n°1776 - One of 280 - bottled 2016 LMDW

 

Cet Ardbeg fait preuve d’une efficacité remarquable, entre un caractère iodé affirmé (huîtres) et des notes d’agrumes (citron, clémentine). Si cette première impression dénote une certaine fraîcheur, le fût de bourbon enrobe le whisky de notes vanillées et gourmandes (bonbons arlequins). Ajoutez-y quelques notes de poires, un peu de poivre et de noix de muscade et vous obtenez un whisky simple mais très agréable.

 

 

 

Springbank 12 years Of. Cask Strength bottled 2021

 

Cette édition dont l’assemblage varie d’une année à l’autre est un assemblage à aprt égale de whisky élevé en fût de sherry et en fût de bourbon. On retrouve les notes de céréales (porridge) chères aux amateurs de Springbank ainsi qu’un caractère minéral et médicinal assez prononcé. La bouche est très marquée par les agrumes et plus particulièrement l’orange. Quelques épices sont aussi de la partie ainsi que quelques raisins secs. L’ensemble joue plutôt sur la rondeur et le confort mais tout en conservant une belle harmonie.

 

 

Salvatore Mannino

Bruichladdich 18 years 1984 Of. Enlightenment Cask n°14,15 - One of 500 - bottled 2002 Limited Edition

 

« The Enlightenment » fait référence au siècle des Lumières, mouvement intellectuel qui a vu le jour en Europe à la fin du 17eme siècle et qui s’est poursuivit tout au long du 18eme. Si cet embouteillage (datant de 2002) de Bruichladdich porte ce nom, c’est qu’il était accompagné d’une reproduction de l’un des premiers traités sur la distillation, écrit justement à cette période, en 1718. L’auteur de cette réédition est le regretté Malcom Greenwood, célèbre écrivain sur le whisky et fan inconditionnel de Bruichladdich, qui a d’ailleurs choisi, avec Jim McEwan, alors directeur de la distillerie, les deux fûts qui composent cet embouteillage. C’était également une manière de célébrer la réouverture de la distillerie (un an plus tôt), qui sortait ainsi d’une période sombre de son histoire, depuis sa fermeture en 1995. Et ici, c’est bien de luminosité qu’il s’agit, car ce whisky offre, dès le premier nez, une fraîcheur et une limpidité aromatique : des notes de pomme verte et de coing nous emmènent dans un verger, suivies d’épices (poivres noir et blanc), ainsi que de la vanille. Enfin, des notes d’herbe fraîche et humide ajoutent à cette sensation printanière alors que de la glace à la rose lui donne un attrait des plus charmeurs. La bouche est fluide et onctueuse. Fruitée (pêche mûre, nectarine), gourmande (café-crème), elle conclut sur les épices du nez. La finale est longue, douce et vanillée, avec toujours ces notes de café-crème. Brillant !